Historique

Il est mentionné pour la 1ère fois en 1310, avant cette date, aucun document ne fournit de renseignements à son sujet.

Entouré de larges douves, il est de type maison-forte avec une fonction défensive à l’origine, comme le montrent, dans le soubassement en grès, les archères et les bouches à feu.

Il a dû être restauré au 16ème siècle, la date 1576 figurant deux fois sur des pierres de la tour sud-est.

 

Deux peintures tirées des albums de Croÿ nous le dévoilent au début du XVIIesiècle, peu avant des travaux de reconstruction entrepris par les LONGUEVAL alors propriétaires du château. Les bâtiments sont de style flamand avec pierres blanches, briques rouges et pignons à pas de moineaux sur façades. Il a alors perdu sa fonction militaire pour devenir une résidence très rarement occupée par ses seigneurs avant d’être vendu aux PRONVILLE à la fin du XVIIe siècle.

 

Les travaux suivants sont entrepris par les TAFFIN qui ont acquis la seigneurie un peu avant le milieu du XVIIIesiècle.

Louis Taffin d’Heursel le rénove à la fin de la Monarchie de juillet et sous le Second Empire pour lui donner un caractère néogothique très en vogue à l’époque. Il rajoute une tour au sud-ouest qui, comme l’autre au sud-est, est coiffée de poivrière.

A l’ouest, côté cour, des tourelles polygonales encadrent une galerie de style gothique flamboyant dont il a acheté la partie basse.

 

 

 

 

La glacière du château de Goeulzin

Le bâtiment est situé dans le parc du château dans les dépendances et est visible en hiver de la rue Jules Ferry.

Il  a aujourd’hui la forme d’une tour carrée de 9.70 m de côté et de 13.20 m de haut.

 

 

Avant 1900, la tour était surmontée d’un toit pyramidal de plus de 7 m de haut très pentu, couvert d’ardoises (?), percé de 4 lucarnes Elle s’élevait à plus de 20 m de hauteur, à peu près la hauteur de la toiture de l’église, et était donc très visible !

Elle comprenait 3 niveaux au-dessus du sol plus la glacière dont la majeure partie était sous- terre.

 

Cet édifice est construit en 1763 (date inscrite sur la façade Sud) par le seigneur du village, Jean Charles Louis TAFFIN, pour son propre usage.

 

Résidant au château de Goeulzin durant l’été, il érige une glacière dans le parc pour conserver les denrées alimentaires.

La glace et la neige étaient probablement tirées de l’étang voisin en hiver. Ensuite, elles étaient stockées dans un puits de forme cylindrique, en briques, de 3.50 m de diamètre et de 5 m de profondeur fermé par une voûte en pierre située 2.50 m au-dessus. Au fond de la cavité existait une évacuation pour l’eau de fonte qui s’écoulait dans un fossé inondé voisin de la tour. Ce ruisseau en contrebas faisait remonter l’humidité. Autour du puits, séparé de celui-ci, une seconde paroi en pierre enfermait une couche d’air isolante et permettait de maintenir une température constante et fraîche nécessaire à la longue préservation de la glace. Une échelle métallique était scellée à la paroi pour faciliter la manipulation de la glace ainsi qu’un crochet fixé dans la voûte pour y suspendre une poulie et un câble. L’accès au puits, orienté au Nord, se faisait par un sas de 2 m, aménagé entre deux portes servant à limiter les différences de température.

Au-dessus de la voûte de la glacière, on trouve un étage auquel on accède par un escalier à vis en pierre et 3 niveaux. Le 1er servait à entreposer le foin et renforçait l’isolation thermique. Les 2 autres étaient utilisés comme pigeonnier. Rappelons qu’avant 1789, le pigeonnier ou colombier était réservé aux seigneurs. L’élevage des pigeons permettait la consommation de viande fraîche. De plus, la fiente des pigeons ou colombine constituait un excellent engrais très apprécié en agriculture.

Vers 1860, l’apparition de la glace artificielle entraîna l’abandon progressif de la glacière. En revanche, le pigeonnier resta utilisé jusqu’en 1914.

Renseignements fournis par Mr Régis Mercier.